neji1 / mirari le retour ?

Chapitre I : l’enfance de Mirari, l’emprisonnement.

Tout commença pour lui à l'âge de ses 16 ans, un accident arriva. Son père, qui était un puissant guerrier, reconnu pour le nombre de combattants tués ainsi que tous autres ennemis qu’il trouvait sur son passage, fut tué par une horde de royalistes vengeurs. « L’embuscade parfaite » lui racontait sa mère. Mais elle aussi fut tuée, peu de temps après, par les exilés qui ne pouvaient plus laisser la vie à la magicienne s’écouler paisible et risquer une vengeance de sa part.

Ces deux frères cadets cartelois se sont mis en quête de vengeance par désespoir de vivre. Ils se sont retrouvés dans le même état que leurs géniteurs, laissant seul cet homme qui a une renommée incroyable en ces temps.

Mirari fit bien de se cacher durant quelques années en survivant grâce au geste que son père lui avait appris. Décidé à survivre, il brandit son épée sur les monstres pour pouvoir avoir de quoi manger et soigner ses blessures grâce aux traitements par les plantes que lui avait enseigné sa mère.
Il était toujours seul, à l'âge de ses 18 ans Zelandra l'appela sous sa bannière. Le commandeur lui demanda d'enseigner à ses guerriers les techniques secrètes de son père. C’est grâce à ces techniques que sa famille avait acquis une grande renommée. Les descendants de mâles de cette famille étaient les seuls êtres au monde à pourvoir maîtriser ces enchaînements, leur enseignements étaient un bien précieux pour la communauté carteloise. Il restait un infime espoir que le camp cartelois prenne le dessus.

Mirari du haut de ses 18 ans, ne possedant pas encore l'âge de la sagesse, refusa. Par principe tout d’abord et expliqua à Zelandra que son père lui avait faire promettre de les enseigner qu'à sa progéniture mâle.
Zelandra s’emporta en voyant s’échapper cet espoir de victoire. Elle lui rétorqua sur un ton impérieux :


"Ton père dis-tu ? Ce pauvre naïf, a lui répondu la même chose. »Elle lui jeta un regard froid, un rictus s’inscrit sur ses lèvres. « Pour punition je l'ai envoyé en première ligne face aux royalistes. »La jeune femme, endurcie par les batailles soupira avec un sourire malsain. « Il se pensait invincible, ce pauvre fou… mais sans l'aide de ma puissante armée il est mort !! Ce dément n’a pu que regarder mes soldats en suppliant de l'aider… Alors maintenant, si tu ne veux pas finir pareil donne moi l'enseignement de ces techniques !!"

Mirari remplit encore de rêves et de courage réitéra aussitôt son refus ce qui mit Zelandra dans une colère noire. Elle le fit enfermer dans les cachots.

Deux années passèrent où Mirari ne mangeait que les rats qu’il trouvait dans sa cellule pour survivre, les prisonniers n'étant pas nourris c'était sa seule solution pour garder un peu de force....

Mirari eut 21 ans et n'était toujours pas libre. Zelandra n'obtenait toujours pas ce qu’elle voulait, Mirari commençait à sombrer dans la tristesse sans émettre une seule larme depuis ses 16 ans.
Il décida de s'enfuir mais comme sa cellule ne comportait qu’une unique fenêtre. De plus elle était surveillée 24 heures sur 24. Des gardes étaient aussi postés dans la cour du château d'où donnait la fenêtre de la cellule de Mirari…au sommet d’un immense donjon...
Zelandra l'avait enfermé dans les geôles dont aucun être n’avait réussi à s’échapper vivant…cependant cet homme, Mirari, le fit....

Je vous explique comment ?

Durant ces années, il eut le temps de se fabriquer une espèce de pierre coupante, une sorte de silex assez tranchant pour tuer le garde dos tourné devant sa cellule. Il l'égorgea sans remord, puis sortit un bout de papier de sa veste ; c'était un sort de boule de feu sur parchemin que sa mère lui avait transmis. A l’aide de cette incantation, il fit sauter la fenêtre puis descendit le long de la tour en se laissant glisser sur le rebord ensuite Mirari amortit sa chute en se retenant sur les pierres dépassant du premier étage. L'alarme fut aussitôt déclenchée. Les soldats couraient dans tous les sens afin d’appréhender le prisonnier en mal de liberté. Mirari sauta par dessus le muret du château, par panique il ne fit pas attention à la hauteur.
Il se blessa au genou, ne pouvant pas continuer à courir à pleine vitesse. Cependant, son envie de liberté était tellement forte, qu’il accéléra autant que possible sa marche. Les soldats le repérèrent vite, et commencèrent à le rattraper. Pour ralentir la chasse, il lança ses deux derniers sorts tuant la dizaine de soldats qui le poursuivait. Ce fut ses derniers sorts, ceux que lui avait légué sa défunte mère. Il ne devait les utiliser qu’en cas d’extrêmes dangers.
Peu de temps après ce remarquable exploit magique, un homme se présentant comme un mage apparut devant Mirari. Exténué, il s’assit dos à un arbre, sa blessure le faisant terriblement souffrir.
Le mage regarda Mirari et lui adressa la parole

" Tu es bien le fils de ta mère m'appeler dans ton état… »[i]Le vieil homme secoua la tête de gauche à droite. « Je suis Merlin, tu as déjà entendu parler d'Arthur et Merlin ? Non ? Et bien Arthur est mort il y a bien des années…mais nous les druides on ne meurt pas…donc voilà pourquoi je suis là….Viens, suis-moi je vais te raconter ton histoire. »

Mirari acquiesça du chef, puis disparu pour réapparaître dans une modeste maison, au désordre ambiant, bric à brac en tout genre étalé sur les tables et étagères certainement où Merlin vivait…


Chapitre II : La mort de Mirari


De longues années passèrent. Merlin enseignait les sorts elfiques de sa mère au jeune homme ; Mirari s’entraînait seul aux techniques guerrières de sont père afin de les améliorer.
Mirari devint un très bon et fort semi elfe. Cependant son cœur souffrait de ne pouvoir appaiser les cris de vengeances que lui soufflaient la douleur de la perte de ses parents. A ses 27 ans, il alla au château de Zelandra afin de parfaire son destin, et tuer la responsable de ses souffrances.
En pleine nuit, sans lune, un long combat s’engagea. Il y eut de nombreux morts jusqu’au levé du jour.
Mirari essoufflé d’avoir ôté la vie d’autant de gardes, fut surpris par la force armée qui protégeait la reine de ce bastion. Il fut tué sans comprend ce qui se passait. A bout de souffle il se laissa mourir pensant que sa vengeance avait quand même été accomplie.

Chapitre III : la vie de Mirari sur Edenya (paradis)

Mirari arriva complètement nu, sur une grande place, des habitants de cette cité s’approchèrent de lui pour lui expliquer où il était arrivé.
Il commença par s’acheter des vêtements et décida de travailler à la forge comme forgerons, une sorte de nouvelle vie s’était offerte à lui et plein de péripéties lui étais arriver là-bas mais un autre sort lui était destiné…

Chapitre IV : La résurrection de Mirari

Nous revoilà dans la maison de Merlin.
Le corps de Mirari était allongé sur la table trônant au milieu de la pièce de chez Merlin. Ce dernier était en train de réciter des formules magiques. D’un coup une ombre blanche apparût au dessus du corps inerte de Mirari.

Merlin prit la parole : « Te voila ! Comment était le monde des morts ? »

Mirari revenait, du moins son âme, dans le monde des vivants. Voilà qui avait de quoi le retourner !

Mirari : « Euh… le monde des morts… plutôt bien, je suis forgeron disons que le paradis n’est pas forcement ce qu’on croit… »

Merlin : « Hé oui ! Cela t’a appris certaine chose et surtout que parmi les dieux tu n’es pas encore le plus fort !
Que dirais-tu de rejoindre le monde des vivants. Bien entendu, je t’accorde ce privilège, si tu me promets de rejoindre tes amis et d’oublier ta vengeance ! »

Mirari : « Je le promets ! »

Merlin : « Très bien. Néanmoins, je ne peux pas te ressusciter par de la simple magie, j’ai matérialisé ton âme, tu peux te déplacer et communiquer avec les pratiquant de la magie.
Il te faudra trouvé une demoiselle possédant la lecture des arcanes qui puisse t’embrasser. Sa magie s’infiltrera dans ton corps, n’étant pas magicien toi-même, c’est la seule solution pour que ton âme retourne dans ton corps.

La magie de ce baiser te rendra plus puisant et tu posséderas enfin de vrais pouvoirs de mage.
Une nouvelle vie s’offre à toi, mais ne crois pas que tu pourrais être immortel. Tu dois tirer des leçons de ta première mort.
Ce n’est pas une renaissance mais une résurrection comprend-le bien. Les dieux seront fous de rage que tu sois revenu à la vie et je serais sûrement pourchassé. Si tu revenais à mourir je ne sais pas où tu irais. Paradis ? Enfer ? Ou Néant ?
Je ne pourrais sûrement plus te ramener dans le monde des vivants. Qui sait ce qui pourrait m’arriver à ta résurrection… »

Mirari : « Tu essayes de me faire comprendre que tu vas sûrement causer ta mort en voulant me ressusciter…. pourquoi vouloir me ressusciter alors ? Pourquoi vouloir te sacrifier ? Je ne veux plus, j’aurais toujours besoin de ton enseignement, qui peut me guider à part toi! »

Merlin : « Que tu sois vivant ou mort tu n’auras plus mon enseignement. Réfléchit, je ne suis pas venu au paradis avec toi.
Et il faut que je te fasse une confidence, tu es un élu, ton nom n’est pas Neji1 mais Mirari on te l’a caché pour te protéger.
Tu dois accomplir de grandes choses, c’est ton destin.
Tu dois l’accomplir quoi qu’il arrive, tu deviendras fort… tu le dois, tu es assez mature pour comprendre mes mots, tu as acquis beaucoup de sagesse en toi, je le sens, je le sais. Maintenant il est temps ! Part à la recherche d’une jeune fille qui pourra finir le rituel et guide-la en ma demeure. Je suis maintenant trop vieux pour t’accompagner avec ton corps dans un déplacement magique ou normal, j’en suis désolé.
Va, un nouveau périple t’attend. »

Mirari observa le visage fermé de Merlin et ne chercha pas à en savoir plus. Il survola son corps et passa au travers la porte, il alla directement au manoir des Phénix Noirs.

Cela faisait bien longtemps qu’il n’y était pas retourné. Il se demandait s’ils allaient le reconnaître, se rappeler de lui après tout, ils ne savaient peut-être même pas qu’il était mort…

Il arriva dans le couloir des chambres. Sur chaque porte, le nom du Phénix occupant la pièce était gravé dans une écriture raffinée. La vue des noms des anciens et nouveaux Phénix lui rappela de nombreux souvenirs. Il y avait vraiment eu beaucoup de nouveaux durant son absence !!

Soudain il tomba sur le nom d’une ancienne Phénix, Anastrianna, cela lui rappelait des souvenirs. Il était heureux de voir qu’elle était toujours en vie.
Il se demanda s’il pouvait aller lui parler afin de lui demander son aide. Il était un peu réticent, il se faisait tard…de plus voir une âme errante en pleine nuit…
Enfin il décida d’y aller, après tout qui ne tente rien, n’a rien ! Il traversa la porte et aperçu Anastrianna allongée sur son lit paisiblement endormie, légèrement vêtue dans la moiteur de cette nuit d’été.
Il la regarda, sentant ses joues s’empourprer au fur et à mesure que le temps défilait. Il aurait pu passer la nuit à l’observer, mais le besoin de retrouver son corps le rappela à la réalité. Il flotta au dessus de la Lady, qui soudain eut un frisson et se retourna dans son lit en gémissant. Mirari resta interdit avait de reculer. Il ne savait pas trop s’il devait la réveiller maintenant en pleine nuit…

Mais c’étais trop tard l’aura glaciale que dégageait l’âme de Mirari, avait réveillé la jeune femme. Elle entrouvrit ses yeux encore lourds de sommeil. Elle cligna plusieurs fois des yeux en apercevant cette lueur blanche planant au dessus d’elle. Mirari prit aussitôt la parole pour ne pas qu’elle ait peur!

Mirari : « Euh… Salut…. N’aie pas peur, je ne te veux aucun mal….Je suis l’âme d’un ancien Phénix….Te rappelles-tu de moi? Je m’appelais Neji1. »

Anastrianna porta sa main à sa bouche pour cacher son étonnement. Même dans la mort, Neji tentait tout et n’importe quoi pour qu’une fille s’intéresse un tant soit peu à sa petite personne. Son étonnement sur mua progressivement en amusement. Elle repensa à la conduite qu’avait Neji lors de son séjour chez les Phénix Noirs…et elle ne put se retenir et éclata de rire. Elle dissimula derrière ses mains ses dents blanches. Des larmes perlèrent à ses yeux, et son rire ne se tarit pas. Elle s’appuya, dos contre le mur de pierre froide. Elle tenta de reprendre son calme, essaya ses larmes de joie, et fixa l’ombre de Neji/Mirari de ses yeux encore rieurs. Elle croisa les bras sous sa poitrine, et prit la parole.

–« Neji…toujours prêt à n’importe quoi pour séduire les filles….Franchement cette fois, tu as failli m’avoir…j’ai bien failli marcher… »Elle marqua une pause, remettant en place derrière son oreille, elle sourit à cette apparition. « Neji, tu sais très bien que c’est impossible….on ne peut pas ressusciter les morts…et encore moins à l’aide d’un baiser…sinon imagine le nombre de miracle que l’on pourrait compter sur cette terre ! Mais je suis persuadée qu’il existe un moyen de t’apporter la paix…et que tu prennes le chemin de la lumière. Et je suis prête à t’aider à trouver ce chemin. Tu me laisses m’habiller et on regardera à la bibliothèque si on ne trouve pas quelque chose…parce que…excuse-moi mais ton histoire de Merlin, n’est pas tellement crédible… Merlin est mort depuis des décennies…son amour pour la fée Lliane l’a consumé »

Elle lui lança un dernier regard, l’invitant à attendre ici, bien sagement, qu’elle soit prête à se rendre à la bibliothèque du manoir.

Anastrianna resta interdite face au désespoir de Neji. Il semblait en proie à un combat intérieur, luttant contre son ancien lui et son désir d'offrir une image différente de lui-même. Elle eut, un instant, le visage qui se voila de tristesse en observant cette âme errante. Elle se ressaisit et croisa les bras sous sa poitrine avec un sourire sur les lèvres.

-"Neji, arrête de te torturer à me faire croire à cette vérité invraisemblable. Je ne suis pas née de la dernière pluie, tu devrais le savoir que je connais tout les subterfuges que tu as employé durant la période où nous avons cohabité au sein de la guilde des Phénix Noirs. Mais bon, imaginons un instant que je veuille bien croire à ton mensonge....Je ne veux pas dire, tu es plutôt inoffensif maintenant que tu n'es qu'une âme errante de par le monde. Je veux bien prendre l'air...puisque tu insistes pour me conduire auprès de ce soit-disant Merlin...Laisse-moi juste prendre une capeline pour couvrir mes épaules par cette nuit fraîche..."

Elle retourna, un bref instant, dans sa chambre afin de prendre sa capeline et de la revêtir. Elle en profita pour prendre sa baguette en bois de saule pleureur...on ne savait jamais...Il n'est jamais bon pour une demoiselle de se promener seule en pleine nuit dans les bois sombres....les loups rôdant. Elle réapparut à Neji couverte de sa capeline noire constellée de fils d'argent, dissimulant aux yeux de son ancien compagnon sa baguette. Elle préférait l'idée qu'il pense qu'elle s'offrait à lui sans aucune défense.

-"Voilà, je suis prête à te suivre dans la direction de chez "Merlin"..."

*Même si je doute fortement que ce lieu existe. Mais s'il pense que m'éloigner en pleine nuit, et me promettre un amour éternel au clair de nuit me fasse pencher en sa faveur...Il se trompe lourdement.*

Elle se tenait prête à lui emboîter le pas.