Traque à travers le Royaume. Etape 1 : Cyrosh

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Un violent vent soufflait sur la plaine de Cyrosh. Le ciel s'assombrissait d'instant en instant. Un grondement se fit entendre au loin. Puis un flash éblouit la nature. Sur le chemin, on pouvait voir les fermiers des alentours s'agiter pour rentrer les dernières têtes de bétails à l'abri. Les femmes, elles, rentraient leur linge. Les enfants, couraient se mettre à l’abri dans les demeures aux toits de chaumes. La nature semblait attendre que le ciel déchaîne sa fureur.
Pourtant, au loin, sur le chemin de terre traversant le hameau, une silhouette rouge se découpait dans le ciel sombre. Avançant d’un pas calme, sans précipitation, malgré le ciel menaçant.
Le vent redoubla, et fit se soulever le capuchon rouge du voyageur qui laissa entrevoir pendant un bref instant, les yeux bleus brillants d’un étrange éclat. D’une main gantée de cuir, le voyageur rabattit d’un geste vit, sa capuche pour que personne ne puisse entrevoir son visage. Il continua à avancer sans que les zébrures des éclairs ne semblent le perturber.
Un deuxième grondement se fit entendre. Un deuxième flash vient éclairer, ce curieux voyageur. Un flop se fit entendre, puis un autre. Et bientôt, une pluie diluvienne fouetta de plein fouet les eaux du Ceth. Imperturbable, voyageur continua d’avancer d’un pas calme malgré la pluie battante. Une main devant les yeux, il touchait enfin au but.

Devant lui se dressait une auberge simple, une petite enseigne annoncer le lieu, avec pour symbole, un Phénix.

Il franchit la porte. Le vent s’engouffra dans la salle, même le feu sembla frissonner. La porte se referma tout en douceur, cependant, le voyageur, resta là. L’eau s’égoutta rapidement et forma une flaque. Le voyageur, maintenant habitué à la pénombre du lieu, repoussa en arrière sa capuche pour dévoiler une opulente chevelure blonde remontée en chignon serrer par une fine bandelette de cuir rouge. L’eau avait imprégnée le tissu du manteau de voyage, c’est pourquoi d’une main, cet étrange personnage dégrafa la fibule qui retenait les deux pans de la cape, qui chut de ses épaules, et laissa apparaître une silhouette féminine.
Regardant autour d’elle, elle aperçu une chaise libre, se dirigea vers elle et y déposa son vêtement, puis vint placer la chaise près du feu pour le faire sécher. Elle alla se poser près du bar, où se tenait le gérant du lieu. Elle s’accouda au bar, pour regarder la salle, et voyant que tous les occupants ne se souciaient guère d’elle, elle posa son regard sur les différentes bouteilles présentes derrière le tavernier. Elle poussa un soupir ; puis fini par prendre la parole pour passer sa commande.

« Tavernier, je voudrais ce que vous avez de plus fort ! J’ai besoin de remontant après l’averse que j’ai subi ! »

Terminant sa phrase, elle la ponctua d’un sourire charmeur. Voyant que son petit stratagème avait eu pour conséquence de faire rougir le gérant, elle émit un petit gloussement, dissimulant sa bouche de sa main gantée.

Une fois servis, elle remercia le tavernier d’un mouvement de tête, puis se retourna afin de voir si la personne qui lui avait demandé de venir dans ce lieu, était arrivée. L’orage qui grondait encore dehors, lui fit penser qu’elle allait attendre un moment avant de pouvoir la rencontrer. Un simple message envoyé, et Llewella avait foncé tête baissé au lieu de rendez-vous. Maintenant, elle se demandait s’il ne s’agissait pas d’un piège. Peut-être que les Royalistes avaient retrouvé sa trace, et ce traquenard allait sonné la fin de la fuite ; mais aussi la fin de la traque.

Après tout ce temps, c’était peut-être une bonne chose. Elle allait devoir affronter les responsabilités qui lui incombaient. Peut-être qu’épouser Sir MacKraay, n’était pas une si mauvaise chose dans le fond. D’après son père, Llewella lui doit bien ce petit sacrifice…

Cependant, est-ce vraiment un petit sacrifice d’attacher sa vie à un homme qu’on haie ? Abandonner sa liberté, faire de sa vie un calque de celui de sa mère, qui a perdu sa jeunesse en compagnie d’un vieillard, qui avait le double de son âge à son mariage, et qui s’attachait à la vie comme une sangsue.

En repensant à cet avenir possible, et bien sombre. Le sourire de Llewella disparut de son visage pour laisser la place à des larmes qui perlèrent et roulèrent le long de ses joues, dans le plus grand des silence.

[HRP : Libre à qui le veut de prendre la suite /HRP]

Sous les éclairs de l'orage et la faible lumière du soleil blanc entre les arbres, Tenebrae marchait vers la ville des promesses, celle que l'on nomme Cyrosh. Issue d'une famille pauvre où elle avait survecue en volant et en chassant, elle s'était fait la promesse de vaincre ceux qui avait deserté son village d'enfance.

Brusquement, elle s'écroula au sol, épuisée par toutes ces batailles et ces kilomètres parcourus. Ses mèches bleues, qu'elle tenait de son père qu'elle n'avait que très peu connu, parti combattre alors qu'elle n'était qu'enfant, lui baraient le visage sali par le sang et la boue. Son souffle devint rauque et il lui fallut beaucoup d'efforts pour arriver à se relever. Elle tenta, tant bien que mal, à se soigner à l'aide sa magie mais son corps ainsi que son esprits étaient bien trop afaiblis.

Dans la penombre elle distingua l'entrée de Cyrosh et s'y traina. Une grande taverne se dressait devant elle. Tenebrae repprit espoir et utilisa les derniers bouts de tissus qui lui restait pour bander ses plaies.

Cela faisait trois jours qu'elle ne se nourissait que de fruits et chassait quelques fois sans grand succés. Elle ouvrit le porte de l'auberge et regarda ces gens si différents, tous là pour les mêmes raions, se disait elle. Elle ne saurait expliquer vraiment pourquoi, mais son coeur se serra. Elle se sentait si seule jusqu'à présent que pour elle l'esprit de fraternité était déjà là.

Elle avançait à petits pas regardait autour d'elle des archers discuter avec des mages et des moines, des guerriers plus ou moins armés rire et raconter des anectodes... Certains portaient les couleurs du cartel, d'autres non. Tenebrae ne comprit pas vraiment pourquoi et demanda au tavernier ne bonne soupe chaude.

Alors qu'elle cherchait ses sous pour la payer, elle se rendit compte qui lui manquait plus de la moitié de son argent et son sentiment de fraternité se fit evanescent. Elle regarda d'un air vague par la fenêtre de l'auberge et vit le vent redoubler. Ayant récuperé une partie de sa magie la magicienne soigna quelques unes de ses blessures.

Soudain des cris se firent entendre au dehors. Tenebrae sortie brusquement de ses pensées. La plupart des gens de l'auberge degainèrent leurs armes alors que les exilés entraient dans l'auberge. La jeune mage, ne sachant que faire sans arme, se leva et prit le petit couteau que son père lui avait laissé avant de partir.

Invité

Un claquement, fit sortir, Llewella de sa torpeur. Ainsi ils avaient réussi à la retrouver, et n'allait pas hésiter à sacrifier des innocents.

Elle leva la tête, portant les mains sur ses cuisses afin de libérer les deux poignards emprisonnés dans leurs fourreaux. Elle ne leur donnerait pas le plaisir de se rendre sans combattre.

Alors que les premiers clients de l'auberge, se ruaient pour défendre leurs vies face à l'envahisseur. Elle aperçut qu'il ne s'agissait pas de gardes ou même de royalistes lancés à sa poursuite, mais une simple bande d'Exilés. Avant de passer à l'attaque, elle se protégea à l'aide d'une table qu'elle reversa. Elle jeta un rapide coup d'œil aux alentours pour voir que prêt d'elle une des serveuses semblait paralysée par la peur, tremblante et serrant le plus fort possible son plateau en bois.

Llewella lança un bref regard dans la direction des Exilés occupés à en découdre avec les clients de l'auberge. D'un bond de félin, elle s'approcha de la serveuse pour la mettre à l'abri derrière la table. D'un geste, elle lui fit comprendre que rien entreprendre, qu'ici, elle serait à l'abri le temps qu'on mette en déroute cette troupe d'Exilés.

Elle prit une profonde inspiration, se releva, pour lancer l'un de ses poignards qui se figea sur une poutre, manquant de quelques centimètres de se loger dans le cou de taureau d'un des garde de Kaldrass. Ne se laissant pas abattre par cet échec, elle lança sa dernière munition qui cette fois fit mouche. Le soldat s'écroula dans une marre de sang, dégoulinant de son artère jugulaire, ce qui eu également pour effet d'aveugler brièvement les personnes présentes auprès de lui.

Heureusement pour Llewella, il s'agissait que d'Exilés.

Se retrouvant sans munition, elle n'allait pas abandonner aussi facilement le combat, alors que l'adrénaline commençait à monter en elle. Elle regarda autour d'elle et avisa une chaise qui pourrait faire office de masse de fortune. Se saisissant de l'objet, elle l'abattit de toutes ses forces sur le dos d'un Exilé occupait à saisir une jeune femme par la taille. Cette dernière hurlait de terreur comprenant ce qui allait lui arriver.

Malheureusement, le coup portait par Llewella n'eut pas assez de force pour assommer le garde. Il se retourna, pour punir celui qui venait de l'interrompre en pleine distraction. Avisant qu'il s'agissait d'une jeune femme, un sourire libidineux s'inscrivit sur son visage. Lâchant sa première cible, il saisit fermement un des poignée de Llewella. Se débattant comme une diablesse ses dernières lui donna une gifle pour l'inciter à lâcher sa prise. En réponse, il lui rendit sa gifle avec une force qui la rendit inconsciente et sans défense face à cette bête.

La jeune mage regardait les exilés s'engouffrer dans l'auberge la gorge serréen un noeud dans l'estomac. Ayant très peu d'experience au combat elle serra son couteau dans sa main moite alors que les cartellois se defendaient vaillament.

Puis Tenebrae ferma les yeux et se souvint de se que ce son père avait dut endurer pour qu'elle puisse vivre, avoir un avenir et le courage qu'il avait eu. Elle se souvint de son village brûlé par les exilés, les villageois courir et hurler, leurs corps s'effondrer. Et elle se souvint de sa mère qu'elle avait promit de protéger, à qui elle avait juré de servir Zelandra.

Elle ouvrit les yeux et la rage montant peu à peu en elle, elle se concentra comme on lui avait apprise sur tous les adversaire, ayant en tête chaque mouvements de chacun des ennemis. Le combat était rude car les exilés étaient de haut niveaux mais Tenebrae ne se deconcentra pas pour autant et planta son couteau dans la trachée de l'un des assaillant l'empechant de respirer à tous jamais.

La force qu'elle aquiérait en elle était plus forte que tout ce qu'elle avait connu jusqu'ici. Des cartellois étaient venus les aider et les gardes de Kaldrass se retrouvèrent en minorité.
Tenebrae restait beaucoup sur la defensive, attaquant peu seule sur un exilé. Soudain elle sentit une flèche se planter dans son épaule et lui arracher un cri. Elle l'enleva brusquement essayant de se resaisir et eu juste le temps d'eviter une hallebarde.

Ils n'étaient maintenant plus que trois cartellois contre un seul exilé qui avait mit à terre une mage inconsciente. L'archer qui était encore debout avec elle lui lança un regard et Tenebrae comprit qu'ils devaient jouer cette partie à deux. La jeune mage fondit sur lui, fegnant de l'attaquer par la gauche pendant que l'autre exilé lança son côté de l'autre côté, se plantant dans le coeur de l'exilé qui lacha la jeune femme.

Tenebrae s'ecroula au sol épuisée. Elle tenta de soigner quelques unes de ses blessures mais elle était très affaiblie.
Elle s'avanca vers la cartelloise à peine consciente et tenta de bander quelques une de ses blessures pendant que l'autres cartellois cherchait dans sa besace de quoi les soigner.